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Hannah t'aime

15 février 2007

Barbie a tout changé

Elle a fait la plus grosse erreur de sa vie. Ce que moi je ne ferai jamais si. Elle a choisi. Il a subi. Il le savait. Il n'a pas bougé. N'a rien tenté. Elle lui a dit les mots justes. Ce qu'il ne savait pas encore. Ce qu'il refoulait. Elle a pris la décision qu'il n'arrivait pas à prendre. Elle a renoncé. Après tant de temps. Je me demande si...non impossible. Je ne suis pas. Non impossible. Je suis restée stoique encore une fois. J'ai été surprise en fait. Ils étaient ce que moi je n'incarne pas. Je pensais savoir. J'avais tort. Il y avait une façade. Je n'ai rien vu venir. Je me suis torturée car c'était plus facile. J'ai cru ce qu'ils montraient.
La vérité; c'est que Barbie a largué S. ce matin. Le flottement qui s'était installé a eu raison de. Elle a pris la décision qu'il avait peur de prendre. Leur relation le rassurait. Le temps l'avait marqué. Ils avaient un passé. Elle a rayé l'avenir.
J'ai été prise de cours. Il me l'a dit au petit déj. En remuant mon café. Il m'a épargné. Je sais que j'y suis pour quelque chose. Elle le sait. Je le sais. Il l'ignore. Le refuse. Il semble aller bien. C'est moi qui vais mal. Cette rupture changerait-elle tout ? On s'est embrassé avant. Il était ivre. Je l'étais. Pourquoi ne souffre t'il aps maintenant. Barbie me rassurait. Elle était un obstacle essentiel. Je savais qu'elle rendait tout impossible. Je me plaignais pour me rassurer. Tout change. Il est libre. Moi non.

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13 février 2007

Citation n°4

Let's go to a rave and behave/like we're tripping simply' cause/we're so in love/funny hat/shiny pants/all we need for some romance/go get dolled up and I'll pick you up

ther's no line for you and me cuz tonight we're VIP/I know somebody at the door/I see that twinkie in your eye/you shake your ass and I just die/let's check our coasts
and move out to the floor/when I'm dancing with you/tomorrow doesn't matter/turn the music up/till the windows start to shatter/cuz you're the only one who can get me on my feet

look at me I'm as happy as could be [...]so let's go drink some more Red Bull/and not get home till about 6 o'clock

when we're together/when we're together/there's no tomorrow/there's no tomorrow/there's no one in the world/but you and me/just you and me/you and me

"No Tomorrow" - Orson

11 février 2007

Je t'aime avec du sky

Ma poche de jean arrière est bombée. Je suis dans sa voiture. Mes yeux humides. Je pleure. Il me demande ce qui c'est passé. Rien. Rien de nouveau. Chaque diner est identique. Je l'invite à la fête du frère. Je ne sais pas pourquoi je veux qu'il vienne et pas K. Il accepte. Je souris.
Je me prépare. Il me prépare un verre. Il entre dans ma chambre. Me tend du sky. Je lui souris. "Tu me fais boire ?". "Je te détens c'est différent!" Je l'attire vers moi. Je le serre dans mes bras. J'ai envie de hurler. "Je le déteste. Je le déteste." Il me rassure. M'assure que ce soir on oublie tout.
Je me prépare. Il me prépare un autre verre. Ses copains tardent. Il joue les barmans.
Il est déjà 1H quand on arrive. Je lui tends des billets. "Impressionne moi ce soir !" Je me déhanche. Il me suit. J'enchaine les verres. Il trinque avec moi. C'est rare. Il a surement mal. Je devrais l'aider. Je suis ivre. Il l'est autant. Je suis bien. On danse. On se déchaine. Techno. Je saute. Je tourne. Je hurle. Je ne pense à rien.
Ma poche de jean arrière est moins bombée.
Je discute avec un type. Je ne me souviens pas de son prénom. Je m'en fiche. Il me fait rire. Je ne comprends pas ce qu'il dit. Je m'en fiche. Tout ceci me fait rire. Je ris. Bêtement. Il sait parfaitement que je suis bourrée. Il en profite. Me drague. Prends ses aises. Me fait des avances. Les met en pratique. S. arrive et s'interpose. Il me prend par la main et me dégage de l'étreinte de cet idiot.Comme d'habitude. Il vient toujours me sortir de ce genre de situation. Toujours. Puis il me fait la morale. Il me dit que je suis une alcoolique. Que je gâche tout. Cette fois ci il prend ma main. Il veut danser. Sur de la techno. S. aime pas la techno. Mais il danse. Je danse aussi. Du moins on effectue des mouvements flous. Puis il s'arrête. Ivre. Je m'arrête. Je lui prends la tête dans mes mains. Je le fixe. Je lui souris: "c'est qu'il est bourré mon Pico (surnom entre nous)". Il me fixe à son tour. Je lui souris. Je l'embrasse furtivement. Il me fixe. Il ne semble pas choquée. Je me sens vacillée. Il me tient par la taille. Il m'embrasse. Longtemps. Longtemps. Je le fixe à mon tour. Puis il me serre dans ses bras.
Un copain nous a ramené. Je vacillais. Il titubait. Je lui demande pardon. Je ne suis pas sure pourquoi. Je me couche sans prendre la peine de me déshabiller. J'ai bu. J'ai trop bu. J'ai beaucoup trop bu. Lui aussi.
Ma poche de jean arrière est vide.
Ce matin je ne me souviens pas de tout. Je me souviens de ce que j'aurais préféré oublier. J'ai oublié le futile. Je me souviens de l'important. Il m'a pressé un jus d'orange. Il me sourit. Je le regarde. Il remue mon café. Je l'observe. Je lui souris.

11 février 2007

Dîner paternel

Papa a insisté pour que je vienne au moins dîner. B. m'a supplié de venir. Je suis venue.
Papa a insisté pour que je vienne plus souvent. J'ai refusé. J'ai prétexté. Je l'ai observé pendant le repas. Lui et sa femme. Lui et son fils. Ce fils qui représente tout ce que B. et moi on a pas eu. J'ai envie de vomir. Il nous raconte son boulot. J'ai envie de vomir. Il me fait vomir quand il se vante d'être bon dans ce qu'il fait. Il me dégoute. Je regarde son fils. Malgré moi je l'adore. B. et moi on avait à peine 2 ans quand papa est parti... Je ne peux parfois pas m'empêcher de lui en vouloir à lui... du haut de ses 18 ans.
Papa a insisté pour qu'on vienne aux 18 ans du frère. 6 mois qu'il nous relance. J'ai finalement accepté. Je ne sais pas pourquoi. Le punch peut-être. Ou l'aspirine pour mes dents. J'étais surement anesthésiée. J'ai accepté. Et j'irai. Dans deux semaines.
Papa m'a fait la morale sur la cigarette. Je lui ai tendu mon paquet pour qu'il se serve.
Papa a demandé des nouvelles de S. Je lui ai répondu qu'il était toujours dans ma vie. Contrairement à d'autres.
Papa m'a demandé pourquoi je n'avais pas encaissé son chèque. Je lui ai dit que je l'avais perdu. Je l'ai jeté la semaine dernière. Il a été dans son bureau. dans sa boîte et m'a donné du liquide à la place.
Papa m'a demandé pourquoi je ne faisais aucun effort pour arranger nos relations... Je lui ai dit que fuir les problèmes étaient héréditaires. Je suis partie juste après le dessert. Comme d'habitude. Rien de nouveau dans ce diner. J'ai quand même embrassé le frère et la belle-mère. Que j'apprécie malgré tout. Puis S. est venu me chercher. Et j'ai lancé une idée. J'aurais surement pas dûe...

11 février 2007

Flan ou danette ?

K. est rentré chez ses parents ce weekend. J'étais censée passer le mien chez mon père mais j'ai laissé B. s'acquitter de cette tâche... elle avait presque envie d'y aller pour une fois.
Je suis restée à l'appart. Avec S. J'aime nos moments privilégiés. Ni elle. Ni lui pour nous déranger. Juste lui et moi. Je lui ai raconté ma visite à A.S. Dans les moindres détails. C'est là que j'ai vu ce regard. Celui que je recherche à chaque parole. Cette pointe de jalousie qui m'a toujours laissé espérer que peut-être un jour...Il a été jaloux quelque seconde entre le "il m'a pris la main" et "je lui ai fait une bise en guise d'au revoir". Il a rapidement changer de sujet. Comme d'hab ça a marché.
Samedi petit déj au lit... une tradition. Je suis en sous vêtements. Il ne le remarque même plus. Il remue mon café. Me le tend. Je le regarde. Merci. Il me parle. Je regarde ses lèvres remuer. Je n'écoute pas réellement. Il parle tout en s'activant. Remuant son café. Beurrant les tartines. Désigne la confiture. Je hoche la tête. Je l'observe. Le regarde. L'admire. L'aime. Je l'aime. Je pensais que le retour de K. réussirait à m'enlever ce sentiment mais... Je l'aime et il m'aime aussi. Différemment.
On va faire les courses. Il me l'a dit dans le rayon des yaourts. Barbie. Lui et Barbie. Il y a de l'eau dans le gaz. Il me dit qu'elle est de plus en plus jalouse que j'habite avec lui. Qu'elle le vit mal. Il me dit que quelquechose a changé. Il ne sait pas quoi. Il me dit qu'il ne sait pas très bien ce qu'il veut. Qu'elle non plus. Qu'elle avait besoin d'espace ce weekend. Il me regarde. L'air sérieux. Attendant une réponse. Un conseil. Mon épaule. Un sourire. "Tu veux des flans ou des Danettes ?" Je n'ai rien dit d'autre...

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10 février 2007

Toi et moi dans une chambre

Finalement je portais un jean slim, mes bottes en daim marron et une tunique Xanaka (cadeau de Noël de la soeur). Je suis venue jusqu'à l'accueil. J'avais les mains moites. Je me suis dirigée vers le service. Ai longé le couloir. Je toc à la porte. J'entre. Je souris. "beauté c'est moi que tu viens voir" demande le voisin. "Non, c'est moi qu'elle vient voir. Entre". Je m'approche timidement. A.S est dans un lit. Il me prend la main, s'approche et me fait la bise. Je m'asseois près du lit. Je le regarde. Je ne connais plus mon texte. J'avais préparé un petit topo pour ne pas voir l'air stupide. J'ai l'air stupide, béate. "C'est votre maîtresse ?". "X tu vas te taire. C'est une de mes élèves. Ma meilleure élève en fait." Je suis toute rouge. Je ne sais pas quoi répondre. Il me tient toujours la main. Je me penche vers mon sac et je sors les cadeaux... ça passera le temps.
Je suis resté plus de deux heures avec A.S. On a parlé de tout et de rien. De la fac, de sa vie, de la mienne, de tellement de choses personnelles que je me demande si je le verrais différemment à la fac. Trois ans que je suis son élève et trois ans que je pensais qu'il m'avait à peine remarqué. J'avais tort.
Il est temps de partir. Je me lève. Il prend ma main pour me remercier d'être venu. Je lui réponds que la classe y tenait. Qu'il nous manque. Je me penche vers sa joue et l'embrasse sur la joue. J'ai presque embrassé A.S. Il me sourit comme d'habitude.
Je suis sure que si L. la pouf savait tout ça elle serait verte...

8 février 2007

Un tour à l'hosto

Demain, cours de A.S. Demain cours sans A.S. Toujours hospitalisé. Mardi, L. la pouf a proposé de passer une quête pour lui acheter un petit cadeau histoire 2. C'est bien la première fois que L. la pouf a une véritable bonne idée. L. la pouf est une lèche cul. Mais j'approuve l'idée. On approuve presque tous. On fait la quête et on lui achète des chocolats Jeff de Bruges et un stylo (je pensais qu'un stylo pouvait coûter aussi cher). Puis ce matin, L.La pouf annonce officiellement les cadeaux. Et le problème se pose: qui va lui amener les cadeaux ? On a bien pensé à tous débarquer dans l'hopital mais une promo entière c'est chaud quand même, même si c'est une chambre double. Tout le monde adore le prof. Personne ne semble l'adorer à ce point. Les yeux se baissent. On marmonne. Puis j'entends un "Pourquoi pas Hannah ?". Je me retourne pour savoir qui a sorti cette stupidité.Je ne le connais même pas. Je sais bien sûr qu'il est dans certains de mes cours. Mais bon ça ne lui donne pas le droit de me désigner. D'où connait il mon prénom d'abord ? "Pourquoi moi ?". "Parce que t'es sa petite préférée". Tout le monde a approuvé. Soudain sens de la solidarité. Je me demande s'ils ont approuvé pour ma désignation. Pour le fait que je sois sa soi disante préférée. Pour les deux. Mais j'accepte. Rien que pour voir A.S. L. la pouf me tend les cadeaux: "embrasse le bien... de nous tous je veux dire". Comme si je ne l'avais pas vu venir. Toujours aussi subtile. Je vais le voir demain après midi en sortant des cours. Je ne sais pas comment je vais m'habiller. Ce que je vais lui dire. C'est mon prof depuis trois ans j'vais quand même pas m'asseoir au bord du lit en lui tenant le bras. J'ai la trouille. Je suis déjà rouge rien qu'à l'idée.
Dans le bus en rentrant tout à l'heure je demande à B: "Tu penses que je suis la chouchoutte d'A.S ?"."Oui". "Non, mais sincèrement, tu le penses ?"."Oui". "Ah!"

8 février 2007

Il tient le monde dans ses mains

J'y étais encore mercredi. J'avais du temps libre. Du moins j'en ai eu après avoir séché mon cours de linguistique. B. y va de toute façon, ils ne remarqueront rien. J'ai monté les marches. Je me suis toujours demandé ce à quoi on pense quand on DOIT gravir ces marches. Moi je les monte parce que j'ai du temps libre. Je pousse la porte. Je connais l'endroit par coeur. C'est ensuite la 3è porte dans le couloir. J'arrive au milieu. Une autre commence: il est accusé de vol. Il a volé un vélo pour aller chercher sa fille à l'école. Il a ramené le vélo quelques jours plus tard. Criminel. Père attentif. Ancien taulard. Voleur. Récidiviste. Toutes les théories fusent dans tous les sens. Il va être condamné. Je le sens. Je le sais même. Le type en robe n'est pas un tendre. Je le connais. Je l'ai observé. Ecouté. Détesté. Il pense détenir le monde entre ses mains et le maltraite. Je regarde autour de moi. De la famille ? Des proches ? Des curieux ? Des élèves en droit qui absorbent chaque parole des avocats. Pourritures. Le jugement tombe. 2 ans de détention pour récidives et vol. Le mec était en sursis. Et alors. Une femme pleure. Sa femme ? Une gamine court. "Papa !". Le mec essaie de l'appeler, il veut l'embrasser. Juste l'embrasser. Deux pingouins s'amènent, le menottent, le tirent, il se débat "laissez moi l'embrasser", "papa...". Elle crie. Il pleure. Elle pleure. Il crie. Le juge le fait taire. La femme récupère sa fille. Il lui envoie une bise. Il pleure. Elles pleurent. Je pleure.
Je viens souvent ici. La première fois, c'était par curiosité, je passais sur la place et j'ai eu envie d'entrer pour voir. Maintenant je viens souvent. Je regarde le métier de certain leur monter à la tête. Je regarde les autres devenir inhumain. Je regarde la merde. Je regarde la loi. Je regarde l'injustice. Je regarde le manque d'humanité. Je regarde ce type en robe, sur son estrade. Il semble si loin. Si hautain. Si inconnu...

8 février 2007

Remodelage britannique

La première semaine c'est bien passée. J'ai répété et visualisé ce retour des millions de fois dans ma tête. Je pensais qu'il me saoulerait très vite. Je pensais qu'il aurait envie de passer tout son temps avec moi. Je pensais qu'il s'assierait à côté de moi dans l'amphi quand je mâte A.S sur l'estrade. Mais non. Il a juste été là. Pas trop. Pas pas assez. Juste ce qu'il faut. Comme si il savait ce qui s'était passé pendant ses quelques mois de désertion. Comme s'il savait que quelque chose avait changé. Il a dormi seulement deux fois chez moi. Il ne m'a pas supplié de ne pas l'abandonner mercredi pour déjeuner avec mes copines. Il a été parfait. A croire que ce n'est pas le mpeme homme qui m'est soudain revenu. L'Angleterre c'est quoi ça? Un centre de remodelage pour future parfait petit ami ? Je ne sais pas ce qu'il a mais j'aime ça. Je me suis même surprise à rechigner quand il m'a dit ce matin qu'il allait en soirée étudiante, avec ses potes, sans moi et qu'il ne dormirait pas chez moi ensuite. Depuis quand il va en fête étudiante sans moi ? J'étais vexée. Limite attristée. Et là, il est 18h42 et je ne l'ai pas vu depuis son passage éclair à la cafèt de la fac à 13h20 où j'essayais de choisir entre le panini au chèvre et le sandwich poulet/curry... Et... et oui il me manque. Et ce weekend il rentre chez papa, maman. Et moi je vais faire quoi ici toute seule !

5 février 2007

Le retour de mon homme

K. est rentré d'Angleterre ce weekend. Je ne pensais pas que son retour arriverait si tôt. Bien sûr qu'il m'a manqué. Enfin je crois. Oui un peu quand même. La fac sans lui c'est différent. Oui il m'a manqué. Je lui ai manqué. Beaucoup. Il me l'a dit. Répété. Affirmé. A la gare, il m'a serré dans ses bras du genre "Plus jamais je pars aussi longtemps". Octobre à Février c'est pas si long.
Puis on a passé la soirée de samedi tous les deux. En amoureux. Du genre retrouvailles. Il m'a parlé de Sheffield College bien qu'il m'ait déjà tout raconté au téléphone. Il m'appelait une fois par semaine et m'envoyer des montagnes d'e mail à tout bout de champs. Puis il m'a posé la question fatidique: "Tu es sure que ça va ?". J'avais envie de lui dire que justement, non tout n'allait pas bien. Que j'avais eu le temps de beaucoup réfléchir. Mais j'ai rien dit de tout ça. J'ai pas eu le temps. J'ai pas osé. J'ai pas eu le cran.
Ce matin je l'ai regardé dormir pendant quelques minutes. Puis je me suis blottit dans ses bras. Il a resséré son bras. Il m'a embrassé le front. J'ai eu envie de lui dire je t'aime. Je lui ai dit je t'aime. Il m'a sourit et m'a répondu: "J'avais tellement peur de te perdre avec cette distance."
J'aurai dû oser.

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